par Cubadebate
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a affirmé lundi que les violences survenues pendant les marches de samedi dans le centre de Mexico faisaient partie d'une «opération organisée» dans le but spécifique de provoquer la police, de créer des affrontements et de projeter à l'étranger l'idée que dans le pays, les jeunes sont réprimés.
Pendant sa conférence matinale, la présidente a qualifié les responsables de «groupe très violent, préparé et financé» qui cherchait à frapper les agents de sécurité pour obtenir des images qui alimenteraient ce récit.
«Ils voulaient que la police réponde pour mettre en place l'idée qu'au Mexique, il y a une répression des jeunes. C'est faux», a-t-elle déclaré fermement.
Sheinbaum a affirmé qu'à cette mobilisation - attribuée publiquement à la «génération Z» - très peu de jeunes ont participé, et qu'en réalité, elle a été capitalisée par des dirigeants de droite, des agents politiques de l'opposition, des patrons et des personnalités liés à ce qu'on appelle la Marée Rose.
Pour soutenir ses déclarations, elle a montré des vidéos sur lesquelles on voit des individus cagoulés vêtus de noir attaquer avec des marteaux et des masses, les grilles de protection du palais national et agresser physiquement des membres de la police. Selon son analyse, l'objectif du groupe était évident : renverser la grille, attaquer la police, la forcer à une réponse violente et diffuser à l'étranger des images qui montreraient un «État répressif».
Et elle a signalé qu'elle avait demandé l'ouverture d'une enquête.
Cette enquête sera destinée à déterminer qui a financé cette mobilisation - le gouvernement estime qu'il y a eu un investissement préalable dans la promotion de presque 90 000 000 de pesos -, qui a participé à la logistique, et si on a enregistré des abus de la part de la police. «Ici, personne n'est au-dessus de la loi. S'il y a eu une utilisation indue de la force, on doit aussi enquêter dessus», a-t-elle affirmé mais a insisté sur le fait que l'axe central de la protestation était la provocation d'une réaction démesurée.
Les chiffres officiels fournis par le Gouvernement disent qu'environ 20 000 personnes ont participé à cette marche qui a fait 20 blessés parmi les civils, 100 parmi les forces de police et a provoqué au moins 20 arrestations.
Sheinbaum a montré des vidéos sur lesquelles on voit des manifestants traîner un policier pour le frapper pendant qu'il était à terre. «Pourquoi se sont-ils mis contre la police ?» a-t-elle demandé en soulignant qu'après les faits, de l'étranger ont surgi des campagnes cherchant à instaurer l'idée d'une répression de l'État.
La présidente a prévenu que des secteurs de la droite internationale ont cherché à amplifier les images pour montrer que le Mexique réprime les manifestations te jaunes mais elle a affirmé que le Mexique est un pays souverain avec un fort sentiment nationaliste dont le peuple «rejette toute tentative d'ingérence étrangère».
Elle a insisté sur le fait que la protestation ne représentait pas le gros de la jeunesse mexicaine : «Les jeunes Mexicains ne sont pas violents. La plupart est pour la transformation» et elle a réaffirmé que le récit d'une «génération Z», en révolte contre le gouvernement a été fabriqué artificiellement.
Face à l'annonce d'une nouvelle marche le 20 novembre prochain - date à laquelle le gouvernement dirige le traditionnel défilé militaire -, Sheinbaum a prévenu que son gouvernement «ne tombera pas dans les provocations» mais renforcera la coordination avec la police de la capitale. Enfin, elle a lancé un appel à maintenir la protestation sociale dans un cadre pacifique, soutenu que la transformation «personne ne l'arrête» et conclu que «la violence n'aide personne. Elle ne crée pas un débat de haut niveau et ne renforce pas l'opposition».
source : Cubadebate via Bolivar Infos